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Oh My God That's Funky Shit !
10 février 2008

La vie, quelle connerie quand même!

Il y a des jours où, marchant dans la ville je me demande à quoi ça sert la vie. Je me mets alors à observer le monde qui m'entoure cherchant à savoir comment ils font eux pour vivre avec.
Et alors quand je vois un couple de jeunes en train de fantasmer devant une vitrine de bijoux en toc, clinquant comme une boule disco, lui se regardant lui-même en la tenant par la main, faisant mollement un truc du genre "un jour baby ça sera à toi" et elle habillé d'un jean modèle t'as-vu-je-me-suis-assise-dans-la-javel-pendant-deux-heures et les yeux vide mimant un truc du genre "oh je suis trop heureuse!"
Ou quand mes yeux tombe sur une pub pour une banque, représentant un homme de cro-magnon tout poilu, accroupi et armé d'un bazooka. Dessiné façon réaliste mais comique sur un fond violet fluo et avec pour slogan « pour rapporter plus, il faut savoir s'adapter »
Ou sinon quand j'entends dans le train des filles à papa, la trentaine occupé à paraître cool, exprimant ouvertement couvert leur exaspération, quand Le bébé qui voyage avec nous dans le wagon, se mets à pleurer. Si bien que la mère, devant l'approbation silencieuse des autres passagers, se retrouve obligé par sa conscience, d'aller faire pleurer son bébé plus loin.
Je me dit alors que c'est mort, on es foutu et l'avenir nous réserve vraiment que de la merde . Et du coup je suis bien content de savoir que je vais crever un jour.
Mais par contre il y a des jours où je vois une femme, aussi mince que vieille, manteaux en fourrure et botte talon aiguille, débarquant tranquillement sur le trottoir au guidon d'une Motoguzzi California, signalant sa présence à coup de légers «BROOOOM-BROOOOM» aux piéton qui lui tournent le dos.
Ou encore quand je croise un clodo qui, après m'avoir regardé avec le sourire niais des gens bourré, m'adresse un " Saluuut  ! "  tout en levant vivement la main et manquant de se retrouver le cul parterre par le même coup.
Et là je me dis que finalement la vie vraiment on la mérite bordel et qu'importe les grosses merdes que l'avenir nous réserve, on s'en sortira toujours.

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Commentaires
K
ouais une petite bouffée d'air pur putain ça fait du bien !<br /> <br /> bisous itou
F
Salut toi...<br /> <br /> Ici aussi c'est bien calme...<br /> <br /> Ouai y a des choses qui te filent une petite pointe au coeur, fugace, comme ça, et qui te rappellent alors que tout ça vaut la peine d'être vécu.<br /> <br /> Savoir en aspirer la bouffée, alors, l'essence de l'instant. Pour moi, y a limite que ça de vrai.<br /> <br /> Je t'embrasse
K
ahaha<br /> ouais tu fais de sacré exposés!<br /> <br /> mais bon je parlais pas des gens qui vivent dans la réalité. Ca m'est égal de savoir si sa chemise est repassé ou pas, ou si elle aime les jeans tâches de javel. C'est juste fatiguant de voir les gens faire semblant de vivre, surtout qu'ils sont blazé de plus en plus tôt..
N
"Un jour j'étais dans dans un self sur la national 16, juste à la sortie de la ville, je m'étais arrêtée dans un self, je suis entrée et j'ai fait la queue, à la caisse il y avait un Veitnamien, il ne comprenait quasiment rien (...)alors je me suis mise à regarder autour de moi, à l'intérieur du self, il y avait 5 ou 6 tables, et tous ces gens qui mangeaient, tellement de visages différents et chacun avec un truc différent devant lui, des côtelettes, un sandwich, du chili con carne, tous en train de manger, et chacun habillé exactement comme il avait eu envie de s'habiller, chacun qui en se levant le matin avait choisi quoi mettre, cette chemise, la rouge, ou cette robe, celle qui sert à la poitrine, chacun exactement ce qu'il voulait, et maintenant ils étaient là, et chacun d'entre eux avait une vie derrière et une vie devant, ils étaient juste en transit dans cet endroit, et demain ils recommenceraient tout à zéro, une chemise mais bleue, une robe plutôt longue (...)moi je regardais tout ça et c'était clair que la seule chose à penser c'était à dégueuler, mes enfants, un truc à dégueuler tellement c'était triste, et au lieu de ça ce qui m'est arrivé pendant que j'étais là dans la queue et que le Vietnamien continuait à rien comprendre, c'est que j'ai pensé Dieu ce que c'est beau, avec même quelque part une petite envie de rire, zut alors ce que c'est beau tout ça, mais tout, jusqu'à la dernière miette de trucs écrasés par terre, jusqu'à la dernière serviette en papier pleine de gras, sans savoir pourquoi, mais en sachant que c'était vrai, que tout était bigrement beau. Absurde, non ?""City" Alessandro Baricco.<br /> <br /> Oui, je sais, j'ai promis de ne plus lire de roman.
Oh My God That's Funky Shit !
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