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Oh My God That's Funky Shit !
17 octobre 2009

Retour en hiver

Me voilà de retour chez moi, dans mon paris tout gris, tout fffroid.
Dimanche dernier, après une courte hésitation, je me baignais au Petit Travers à Montpellier. Et jusqu'à avant-hier, avant le train Monpel-Paris, je ne dépassais jamais l'épaisseur tee-shirt+polaire. J'avais même oublié le mot “chauffage“.
Mais c'est bien comme ça. Il faut bien que l'hiver commence à un moment au un autre, et j'aime autant qu'il ne commence pas de manière fourbe, genre on sait pas comment s'habiller.

 

Sinon le tournage du court-métrage à Montpellier s'est relativement bien passé. Équipe sympa, pas de grosses galères et quelques très bonnes rencontres.
Par contre le fonctionnent ultra protocolaire du cinéma, reste vraiment un grand mystère pour moi…
J'ai un bon exemple :
J'étais en train d'utiliser le coffre de ma voiture en guise d'établi, pour préparer un petit mécanisme à deux balles pour animer un oiseau mort. (on avait besoin d'un oiseau agonisant mais c'est pas nous qui l'a tué, juré craché!). J'étais donc non loin de la scène qui allait être tourné, mais suffisamment à l'écart pour être peinard. Mon boulot étant fait, soit transformé un bureau vide en un bureau en bordel, il ne me restait comme option soit de glander sur le tournage, soit préparer mon boulot du lendemain. Parce que c'est interdit de glander au soleil en lisant un bouquin, quand on glande il faut avoir l'air sérieux.
J'étais donc au cul de ma voiture confortablement assis sur une chaise de jardin, musique en sourdine, en train de bouiner tranquillement quand soudain j'entends au loin dans un talkie :  "LA DÉCO ! JOEL !", alors je me lève en direction de la scène, mon portable sonne, oui-oui j'ai entendu j'arrive, je presse la pas, monte les escaliers quatre par quatre, et me voilà sur le plateau prêt à affronter l'urgence.
ah joel, te voilà, oui il faudrait régler les horloges sur 15h15
Immédiatement je règle les deux horloges à aiguilles à l'heure indiqué par la scripte, et 20 secondes après mon arrivée j'annonce fièrement : C'est bon! c'est fait!.
Aussitôt la première assistante annonce aux 10-12 membres de l'équipe sur le plateau et au talkie : c'est bon on va y aller! tout le monde en place!

Je pouvais alors retourner me planquer au cul de ma caisse, avec la satisfaction de la mission parfaitement accompli,
même si à la portée de n'importe quel clampin.
Le protocole du cinéma c'est ça, chacun à son travail, et surtout, surtout on ne touche pas à celui des autres.

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Commentaires
K
ouf tu me rassures !!<br /> <br /> après c'est pas très grave non plus, c'est juste un fonctionnement. Pour chaque type de spectacle, t'as un fonctionnement particulier. <br /> Et ça c'est vraiment typiquement cinéma (et pub)
_
étrange en effet.<br /> peut-être lié au statut d'intermittent du pestaque... t'es payé pour un taff, t'as que ça à faire mais tu es le seul à le faire.<br /> <br /> à moins que ce soit lié à une conception horlogère de la société du spectacle; où chaque fourmi doit être capable de maîtriser ce qu'elle fait tout en étant certaine que toute évolution de son activité est de sa seule responsabilité.<br /> <br /> vous n'avez rien compris à cette phrase ?<br /> c'est normal.
K
le plus bizarre c'est que ça se fait dans la joie et la bonne humeur cool on est des potes…<br /> Mais le plus dérangeant c'est quand tu te fais refoulé comme un malpropre parce que tu as eu l'outrecuidance de vouloir aider quelqu'un !
G
Ah tout de même, te voila de retour ! C'est bizarre cette rigidité dans le cinéma, surtout juste pour un court métrage, on imagine ce que ça doit être sur un long... Un peu comme dans le "vrai" travail, chacun ses responsabilités et personne n'en prend pour quelqu'un d'autres... Quel beau monde de solidarité...
Oh My God That's Funky Shit !
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